Construit en 1939 pour y enfermer les futurs prisonniers de guerre allemands, il servit en définitive aux Allemands pour y regrouper des prisonniers de guerre français avant leur envoi en Allemagne.
Composé de 14 baraques isolées par des barbelés et surveillé par des miradors, il accueillit dès le 14 mai 1941 les Juifs Polonais arrêtés en France.
Il était placé sous la double responsabilité de la Préfecture du Loiret et de l'autorité allemande.
2 773 Juifs quitteront BEAUNE-LA-ROLANDE les 28 juin, 5 et 7 août, 23 septembre 1942 soit directement pour AUSCHWITZ, soit pour DRANCY.
Le summum de l'horreur se déroulera le 17 août 1942 avec la déportation en masse des enfants, en très grande majorité français, dont les parents avaient déjà été déportés. 1 500 enfants environ du CAMP DE BEAUNE-LA-ROLANDE feront partie du convoi n° 20 qui les acheminera à DRANCY dans des conditions épouvantables.
La fermeture du camp interviendra le 4 août 1943 sur ordre d'Alois BRUNNER récemment envoyé en France par EICHMANN pour assister le SS-Obersturmfûhrer Heinz RÔTHKE, successeur de DANNECKER depuis le 27 juillet 1942.
Tout le courrier entrant ou sortant du camp était soumis à la censure. Le courrier en provenant est sur papier à en-tête du camp.