CAMP DE DJELFA
(Alger)

Le camp de Djelfa accueillit à partir de mars 1941 les "fortes têtes" venues des camps politiques de la Métropole.

Situé à 1200 m d'altitude, c'est le climat des hauts plateaux algériens qui y sévit : très chaud l'été et glacial l'hiver, un froid accentué par le vent du nord qui souffle en tempête un jour sur deux.

Au début, seuls des marabouts avaient été installés pour le logement des internés. Fin 1941, bon nombre d'entre eux dormaient encore sous ces tentes, les autres pouvant profiter de baraques en dur qu'ils avaient construites. Au printemps suivant, ne subsistaient que des bâtiments en dur.

Lettre d'un interné expédiée de DJELFA le 21-4-1942
à destination de l'Y.M.C.A., à GENEVE (Suisse).

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Les internés aménagèrent également le gué qui permettait l'accès au camp, sauf par temps d'orage, l'oued sortant de son lit et inondant toutes les voies de communication avec la ville.

Dans son rapport du 16 mai 1942, André JEAN-FAURE, Inspecteur Général des Camps et ancien Préfet de l'Ardèche, notait qu'une seule épidémie avait frappé les internés en une année. Mais l'utilisation d'une source polluée avait été à l'origine, au cours de l'été et de l'automne 1941, d'une épidémie de typhoide qui toucha 55 internés, occasionnant quinze décès sur un millier d'internés.

Mise à jour
18/03/2008