CAMP DE ST-PAUL-D'EYJEAUX
(Haute-Vienne)

Créé par décision ministérielle du 30 octobre 1940, le CENTRE DE SEJOUR SURVEILLE DE ST-PAUL-D'EYJEAUX reçut, dès novembre, une partie des internés du Camp de ST-GERMAIN-LES-BELLES (Haute-Vienne). Il s'agissait d'"indésirables" français et étrangers, en majorité communistes et de repris de justice étrangers déclarés douteux.

Le camp était constitué de baraques édifiées dans une zone humide et était entouré d'une double rangée de barbelés et surveillé par des miradors équipés d'armes automatiques.

En janvier 1941, la population du camp était d'environ 600 personnes puis les effectifs varièrent de 250 à 650 détenus.

En mars 1941, 155 internés de ST-PAUL-D'EYJEAUX seront rejoints par 90 autres du camp de NEXON, puis d'une vingtaine encore du camp de ST-GERMAIN-LES-BELLES et acheminés en train à PORT-VENDRES d'où un bateau les emmènera vers les camps d'Afrique du Nord.

Après l'occupation de la zone sud par les Allemands (11-11-1942), il devint fréquent que des internés soient désignés pour servir d'otages à l'occupant.

Les conditions de vie étaient des plus précaires dans le Camp de ST-PAUL-D'EYJEAUX ; les internés souffraient de malnutrition et d'un manque quasi total d'hygiène. La mauvaise saison laissait passer le froid et l'humidité dans les baraques et transformait le camp en un immense bourbier.

Libéré par les F.F.I. le 11 juin 1944, le Camp accueillera un peu plus tard des prisonniers allemands.

Lettre d'un interné du 17-11-1941.

Mise à jour
15/07/2006