CONCLUSION
 

De 1939 à 1946, la France a interné 600000 personnes (Espagnols, réfugiés allemands et autrichiens, juifs, communistes, tziganes, etc.) dans un nombre de camps très important et dont certains sont encore peu ou pas connus.

Qui, par exemple, a entendu parler des deux camps ci-après ayant fonctionné dans notre région : LES ESSARTS-VARIMPRE, en Seine-Inférieure, et GAILLON, dans l'Eure ? Ils figurent cependant, le premier, sur une liste de camps d'internés civils en date du 19 novembre 1940 (carton 2P4l, dossier 7, Service Historique de l'Armée de Terre, Château de Vincennes) le second, en annexe à la circulaire n° 127 Pol. Cab. du 31 janvier 1942 du Ministère de l'Intérieur !

Il n'existe, pour beaucoup de camps, aucune trace de correspondance émanant des internés. Certains autres ont même totalement disparu de la mémoire. J'en veux pour preuve le CAMP DE BASSENS à propos duquel le Maire de cette localité, consulté par mes soins, m'a répondu "qu'il n'y a jamais eu de camp d'internement sur la commune de Bassens en Gironde" ! Il figure pourtant bel et bien dans les Archives du Service Historique de l'Armée de Terre dont il est fait référence un peu plus haut.

Quoi qu'il en soit, la recherche de documents postaux des camps d'internement français reste certes difficile mais présente néanmoins un intérêt certain sur le plan historique.

Une soixantaine d'années se sont écoulées depuis cette époque tragique et le nombre de survivants s'amenuise jour après jour. Le temps efface tout !

C'est pourquoi je considère qu'il appartient aux collectionneurs d'apporter leur contribution à la connaissance de ce chapître douloureux de l'histoire de notre Pays. C'est, dans cet esprit que j'ai, pour ma part entrepris et réalisé cette modeste étude.

SOUVENONS-NOUS...

Mise à jour
15/07/2006